Rouissage à terre du lin, Cagny. Durant les mois de juillet et août, les paysages de la plaine de Caen prennent une couleur dorée due aux alignements des andains de lin formés pour assurer leur rouissage à terre. L’action alternée des intempéries et du soleil provoque leur putréfaction naturelle. Les fibres du lin perdent alors leur pectose et seront ainsi plus faciles à séparer lors du teillage, effectué dans l’usine en arrière-plan. © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Manuel de Rugy, 2011
Détail des broyeurs d’une ligne de teillage, Société coopérative agricole linière de Cagny, Cagny. La longue ligne de teillage opère un travail mécanique du lin, pour séparer la fibre de son écorce. La tige de lin, prise entre deux courroies, est broyée entre des rouleaux cannelés. Le lin sera retourné pour assurer un teillage homogène de la tête au pied de la tige et obtenir filasses (fibres longues) et étoupes (fibres courtes). © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Manuel de Rugy, 2011
Système d’aspiration du teillage de lin, Société coopérative agricole linière de Cagny, Cagny. Chaque entreprise aménage des équipements secondaires liés à son appareil de production. Les teillages de lin possèdent un important système d’aspiration, déployé en surface comme en sous-sol. Il permet de recueillir les anas – paillettes de lin résultant du broyage – contenus dans les poussières, qui sont vendus pour le paillage animal ou la confection de panneaux d’agglomérés. © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Manuel de Rugy, 2011
Balles de lin teillé, Société coopérative agricole linière de Cagny, Cagny. Une fois teillé, le lin est conservé sous forme de balles. Celles-ci rejoindront dans leur grande majorité la Chine par cargo, où le lin sera filé et tissé. © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Manuel de Rugy, 2011
Rubans de lin peigné, peignage Linafil, Bourguébus. Le teillage privé Vandecandelaere développe à partir de 1994 une activité de peignage, en créant la société Linafil. Ce second traitement, assurant la séparation des fibres de lin et leur alignement, permet la vente d’une partie de la production auprès de filateurs italiens. © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Manuel de Rugy, 2011
Usine de bonneterie Edwige Edward’s, Villers-Bocage. Dans les années 1960, Guy Philips, petit-fils d’Arthur, fondateur de l’entreprise de bonneterie en 1928, modernise l’usine. L’architecte caennais Delalande conserve la conception d’ateliers couverts de sheds, traditionnellement utilisés dans l’industrie textile. Ces toitures aux pans asymétriques, dont les plus courts sont vitrés, contribuent à un meilleur éclairage de l’intérieur des ateliers. © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Manuel de Rugy, 2010
Détail des bobines de laine, usine de bonneterie Edwige Edward’s, Villers-Bocage. Les différentes parties des tricots Edwige Edward’s (avant, dos, manche) sont fabriquées depuis la fin des années 1960 sur des métiers anglais Bentley Cotton. Alimentés par les bonnetiers en bobines de laine de différentes couleurs, ces derniers peuvent tricoter jusqu’à seize pièces simultanément. Les remailleuses assembleront ensuite les pièces entre elles. © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Manuel de Rugy, 2010
Détail d’un métier à tricoter Bentley Cotton, usine de bonneterie Edwige Edward’s, Villers-Bocage. Grâce à un éclairage additionnel savamment disposé, la photographie révèle les
« entrailles » de la machine, comme ici les engrenages graissés et les manivelles du métier à tricoter Bentley Cotton. Ce dernier fonctionne au moyen de programmes prédéfinis composés sur des rouleaux de cartons perforés, imitant en cela le principe d’un métier jacquard. © Région Basse-Normandie – Inventaire général – Manuel de Rugy, 2010
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